« Ne pleure pas papa, tu as encore deux filles »

« Élodie est décédée... cette phrase tambourine mes pensées sans discontinuer tel le martèlement redondant quasi hypnotique des roues du train sur le rail. »Comment accepter la disparition injuste de son enfant sans qu'affleure un légitime sentiment d'indignation ? Au-delà de la maladie et de la souffrance, quand la révolte est exacerbée par un parcours semé d'embûches, elle se mue en combat. Tout être humain confronté à une telle situation devrait pouvoir espérer a minima une prise en charge humaine, clinique, administrative, respectueuse de ses droits essentiels.C'est le combat dont je voudrais que chacun se saisisse au travers du vécu douloureux de ma fille.Alain Le Beux fait carrière en tant qu'enseignant de lettres au collège et au lycée, avant d'être chef d'établissement dans le secondaire. Aujourd'hui retraité, ce père de trois filles signe un témoignage poignant sur la condition médicale de sa fille Élodie, atteinte d'une tumeur cérébrale. Il vit entre Quimper et La Turballe.