La mort et la belle vie

PAR JAMES WELCH

" Richard Hugo adorait le Montana. Il adorait ses montagnes et ses plaines, ses rivières et ses lacs, ses villes et ses habitants. Il vivait au cur des montagnes dans la ville universitaire de Missoula. C'était un poète renommé, ainsi qu'un essayiste et professeur de littérature et de création littéraire. Quand il n'écrivait pas ou n'enseignait, il pêchait. (...) Dans les dernières années, après avoir connu un problème de hanche, il aimait pêcher au bord des lacs, installé dans un fauteuil pliant, une glacière à côté de lui remplie de bouteilles. Bien que la première scène de La mort et la belle vie se termine plutôt mal pour le pêcheur, j'imagine qu'elle constitue un hommage à tous les pêcheurs en fauteuil qui aiment à noyer les vers et à se perdre dans la sérénité de leurs pensées (...)

Le succès de La mort et la belle vie le convainquit qu'il portait d'autres romans policiers en lui. Nous ne saurons jamais ce qu'il aurait écrit, mais nous avons au moins celui-ci. On y trouve tous les éléments du genre : du sexe, de la violence, des crimes, des personnages fascinants, une formidable intrigue et Al Barnes la tendresse. Comme Richard Hugo, c'est un type qu'on aimerait avoir à ses côtés. "