Lorient, 1945

Prisonnier de guerre à Lorient en mai 1945, Hubertus Michling nous fait entrer dans les souvenirs "au ras du sol d'un ennemi ordinaire, confronté aux aléas de la survie entre des mains françaises".

S'interrogeant sur ce qui échappe au témoin, Jean-Claude Catherine mène une longue et méticuleuse recherche, notamment dans les archives des juridictions d'après-guerre.

Les enquêteurs français reconstituent la répression allemande contre l'insurrection des maquis bretons au printemps 1944, une guerre totale aux multiples atrocités. Les fosses et charniers découverts en Finistère et Morbihan à chaque Libération, en août 1944 et mai 1945, choquent l'opinion.

Les plaintes affluent de partout et les autorités font de la traque des criminels de guerre, réfugiés dans la poche de Lorient, une priorité absolue pour prévenir les vengeances aveugles et affirmer le pouvoir de l'Etat. Le premier jugement prononcé en France, à Rennes en juillet 1945, punit de mort cinq criminels.

Dans le champ de ruines de Lorient, 1945 est une année dure pour tous, mais les ennemis de la veille apprennent peu à peu à se côtoyer et à se connaître.

Eclairé de photos en partie inédites, ce livre est une découverte pleine d'émotions.

"Le présent ouvrage offre un dialogue qualifié de "contrepoint", c'est-à-dire composé de deux voix superposées, possiblement contradictoires [...]."
(Helga Bories-Sawala)

"Ce travail d'édition de texte, éclairage mutuel du témoin et de l'historien, plonge au coeur de l'humanité, la plus abjecte et la plus édifiante."
(René Estienne)