Le bureau de l'heure

Dans les sous-sols de l'Observatoire royal d'Uccle, Célestin est responsable du bureau de l'heure. Il lui appartient de vérifier les horloges de l'Observatoire et de transmettre l'heure exacte à la Radio-Télévision, à la Société des chemins de fer et à l'horloge parlante. En somme, il est le responsable du temps, celui du moment présent, de l'instant, des heures qui scandent les journées de chacun. Mais plus encore dans sa propre vie, il se sent tributaire du temps qui a fui, celui qui a marqué son histoire et lui a laissé des marques indélébiles, telles les meurtrissures d'un amour d'adolescence. Un jour, il décide de se rendre là où habitait Marine, la tant aimée, afin de savoir ce qu'elle est devenue, et pourquoi pas, lui avouer enfin son amour. Aidé par Gilda, la propriétaire de l'ancienne demeure de Marine, il va tenter de retrouver sa trace. «Le Bureau de l'heure» est un récit délicat, éthéré, où le temps est le lieu de tous les tourments pour Célestin. Cet homme, rêveur le jour, insomniaque la nuit, nous surprend par son caractère candide, par sa bonhomie, par son âme d'enfant, idéaliste et pure qui, face à son amour pour Marine, tente de conjurer la réalité. Et ce roman, dont la finesse et la subtilité d'écriture sont au service d'un humour décalé cher à Jean-Luc Outers, nous entraîne ainsi dans les affres de l'attachement, du souvenir et de l'amour inavoué, à la recherche du temps, inexorablement perdu.