On achève bien les grecs
Editions LIENS LIBERENT
Format BrochéAuteur : Frédéric Lordon
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18,20 €
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sur cet article
Description
C'est un despotisme car, inamovibles, les règles ont sanctuarisé tout un modèle monétaire économiquement absurde, socialement destructeur et pour finir politiquement scandaleux. Dans cette machine institutionnelle où toute démocratie a radicalement disparu, le peuple grec n'a plus qu'à se laisser équarrir en silence. Ni une alternance politique ni un référendum n'auront pu dévier d'un iota le processus aveugle de l'écrasement.
Il est maintenant avéré qu'on ne compose pas avec les institutions de l'euro, et qu'il n'est plus d'autre choix que de les souffrir, de les détruire ou de les fuir. C'est pour n'avoir pas pris la mesure de cette alternative de fer, et d'en avoir refusé dogmatiquement le dernier terme, que le Syriza de Tsipras a échoué - et la capitulation du 12 juillet a été terrible.
La sagesse populaire tient qu'à quelque chose malheur est bon, et en l'occurrence elle ne se trompe pas. Car avec la capitulation de Tspiras, c'est aussi l'illusion de la gauche alter-européiste qui est enfin contrainte d'ouvrir les yeux. La tragédie grecque l'a maintenant irréfutablement établi : un « autre euro » n'est pas possible.
Tsipras a rendu les armes mais l'histoire n'est pas terminée en Grèce - ni par conséquent en Europe. L'illusion de « l'autre euro » dissipée, les gauches européennes vont enfin sortir de l'inanité où le fétichisme de la monnaie unique les tenait enfermées, et revenir sur la scène de l'histoire par le seul côté praticable : le côté de la sortie de l'euro, condition nécessaire à toute politique progressiste possible. Avec leur nouvelle Unité Populaire, les Grecs s'y préparent déjà. Nous ne leur devrons donc pas que la lumière jetée sur l'euro tel qu'il est : aussi celle d'une espérance d'en voir la fin. Maintenant, pour de bon, il faut les suivre.
Il est maintenant avéré qu'on ne compose pas avec les institutions de l'euro, et qu'il n'est plus d'autre choix que de les souffrir, de les détruire ou de les fuir. C'est pour n'avoir pas pris la mesure de cette alternative de fer, et d'en avoir refusé dogmatiquement le dernier terme, que le Syriza de Tsipras a échoué - et la capitulation du 12 juillet a été terrible.
La sagesse populaire tient qu'à quelque chose malheur est bon, et en l'occurrence elle ne se trompe pas. Car avec la capitulation de Tspiras, c'est aussi l'illusion de la gauche alter-européiste qui est enfin contrainte d'ouvrir les yeux. La tragédie grecque l'a maintenant irréfutablement établi : un « autre euro » n'est pas possible.
Tsipras a rendu les armes mais l'histoire n'est pas terminée en Grèce - ni par conséquent en Europe. L'illusion de « l'autre euro » dissipée, les gauches européennes vont enfin sortir de l'inanité où le fétichisme de la monnaie unique les tenait enfermées, et revenir sur la scène de l'histoire par le seul côté praticable : le côté de la sortie de l'euro, condition nécessaire à toute politique progressiste possible. Avec leur nouvelle Unité Populaire, les Grecs s'y préparent déjà. Nous ne leur devrons donc pas que la lumière jetée sur l'euro tel qu'il est : aussi celle d'une espérance d'en voir la fin. Maintenant, pour de bon, il faut les suivre.
Caractéristiques
Caractéristiques
- Date de parution
- 25/11/2015