Ce qui dépend de nous

« Rien ne sera plus comme avant », nous dit notre président : et l'on voit en effet déjà se profiler leurs réponses à la crise actuelle, couplant une fusion encore plus complète entre l'Etat et le capital financier avec une accélération du cours autoritaire et technomaniaque du capitalisme de surveillance.

La « Coronacrise » peut au contraire accélérer la cristallisation d'un imaginaire social alternatif à celui de l'accumulation infinie, du consumérisme et du fantasme de toute-puissance. Un imaginaire déjà à l'oeuvre dans des milliers d'initiatives autonomes de la société, dans le bouillonnement de doutes et d'interrogations qui traversent les mouvements sociaux, dans de multiples avancées théoriques.

Cet imaginaire, pour acquérir la force d'évidence qu'a longtemps eu l'imaginaire consumériste, a besoin d'espaces de mise en commun et en débat de ces expériences et de ces théories. La sortie du confinement va évidemment renforcer ce besoin. C'est pourquoi Attac, qui est par vocation un lieu de convergence et d'élaboration collective, d'un premier bref ouvrage de référence qui rassemblerait quelques points de repères pour comprendre la situation et émettrait quelques propositions à la fois audacieuses, enthousiasmantes et enracinées dans le réel.

De nombreux contributeurs ont souhaité apporter leur expertise à cet ouvrage collectif : Dominique Méda, Manuel Domergue, Clément Sénéchal, Amélie Canonne, Virginie Maris, Jean-Louis Laville, Laurence de Cock, etc.