Splendeurs de l'Ars nova

Malgré un contexte difficile (peste, guerre de Cent ans, papauté en Avignon, etc.) le XIVe siècle connaît une grande vitalité artistique. Comme pour la peinture et la sculpture, la musique innove et le courant que l’on appelle Ars nova voit naître des œuvres où la polyphonie — qui sera dominante à la Renaissance — tient désormais une place importante. C’est le cas de la messe enregistrée dans cet album — la Messe de Toulouse — une messe que l’on connaît grâce à un manuscrit de cette époque conservé dans la bibliothèque municipale de la Ville Rose : elle est l’un des premiers exemples de mise en musique polyphonique de l’ordinaire de la messe. Les historiens pensent que sa composition n’est pas sans relation avec la cour pontificale d’Avignon.

Ce programme est complété par d’autres pièces (monodiques et polyphoniques) de l’Ars nova provenant d’autres manuscrits et célébrant la Vierge Marie ainsi que deux célèbres saints toulousains : saint Raymond, qui fut chanoine de Saint-Sernin et saint Louis de Toulouse, petit neveu du roi Louis IX (saint Louis) qui fut brièvement évêque de la ville, après avoir renoncé à son héritage princier pour vivre dans la pauvreté de l’Ordre des Frères mineurs de saint François.