La monographie de Thomas Lévy-Lasne couvre vingt années
de création artistique, cent quatre-vingt-huit reproductions donnent à voir la
richesse de son répertoire et les différentes thématiques qu’il traite depuis les années 2000.
Aquarelles de fête, fusains de manifestations ou de
spectacles, peintures à l’huile de la solitude urbaine ou de l’envahissement de
l’intime par la technologie, animaux, paysage, portraits, il aborde d’une manière à la fois classique et très personnelle les
sujets les plus divers et les plus contemporains.
Trois textes d’auteurs – Justine Triet, Aurélien
Bellenger et Judith Prigent – et un entretien avec Cécile Debray permettent
d’aborder l’oeuvre de Thomas Lévy-Lasne sous divers angles. Ils montrent bien
toute l’étendue de sa pratique et son implication dans la pensée contemporaine,
tant dans le domaine de la peinture que dans ceux des enjeux sociétaux et
écologiques.
À l’instar de son cheminement, la monographie s’ouvre peu
à peu au vertige de l’ère de l’Anthropocène, à La fin du banal. Il est ainsi
passé d’une peinture figurative du quotidien, d’une certaine banalité des
invariants humains, au constat que c’est cette banalité même qui s’échappe des
mains du peintre avec la dérive climatique. Son parcours rejoint alors celle de
notre Histoire, du revirement de nos sensibilités, d’un changement de
paradigme.
Une biographie visuelle éclaire les multiples autres
engagements de l’artiste : critique d’art, co-scénariste, illustrateur, comédien,
réalisateur, créateur de l’émission d’interview d’artistes « Les apparences »
ou commissaire d’exposition. Le jour des peintres au Musée d’Orsay en 2024
étant le point d’orgue de cette ouverture généreuse au monde de l’art. La fin
du banal permet ainsi de donner une vision globale du travail plastique de
Thomas Lévy-Lasne et, au-delà, de sa place dans la scène artistique française.